Le coût du métier de moto taxi

métier de moto taxi

Publié le : 18 octobre 20215 mins de lecture

l s’avère que la clientèle des motos taxis de France est majoritairement constituée de cadres, de dirigeants de sociétés et de personnalités du monde du business. Est-ce la cherté du coût du trajet qui ne laisse la place à d’autres clients potentiels ? En tout cas, face au proverbe qui dicte que le temps, c’est de l’argent, ces tarifs se révèlent judicieux. En effet, l’écart de coût entre les taxis classiques et les motos taxis n’est visiblement rien par rapport à l’apport généré par le gain de temps pour les entreprises et leurs cadres voyageurs. Grâce aux motos taxi, les pertes qui vont jusqu’à faire perdre un contrat important dû au fait qu’on a raté son avion à cause des embouteillages sont évitées. Le confort et le service de qualité optimale, emblème commun des motos taxi, cela a également un prix.

Une charge exorbitante relative aux véhicules

Les motos occupent presque la majorité des charges à eux seuls. Et ces derniers ne constituent pas qu’une petite part de la recette mensuelle.

Pour mener à bien le métier de motos taxi et pour bien répondre aux besoins de chaque client, les prestataires, sociétés, artisans et indépendants affiliés, cherchent à attirer et fidéliser au mieux la clientèle avec des véhicules de grandes performances qui endurent bien les kilomètres à parcourir. En effet, les véhicules dédiés à ce mode de transport accomplit en moyenne dans les environs 350 km par jour soit plus de 5 000 km par mois. Le service nécessite également une forte capacité de la part des véhicules. Et plus ceux-ci sont équipés, plus ils sont en état de répondre au maximum au besoin de commodité du client. A ce sujet, les sociétés et artisans dans la profession de motos taxi n’ont par beaucoup le choix. La raison n’est autre que la détermination des assureurs à n’offrir aucune couverture qu’aux véhicules qu’ils ont définis ; des motos de qualité optimale qui courent le moins de risques face aux accidents routiers, bien sûr. Renouvellement régulière oblige, les prestataires mettent en vente en occasion leurs véhicules après l’achat d’un neuf. Une opportunité à saisir chez eux, comme les motos qu’ils utilisent sont certainement les mieux entretenus du marché vu les exigences régies par cette fonction.

Les contraintes liées aux véhicules ne s’arrêtent pas là. Les propriétaires supportent plus ou moins mensuellement l’amortissement, l’essence, l’entretien, les équipements ainsi que les impôts sur les sociétés. Ces charges sont surtout très variables d’une moto à une autre. Si l’on compare un Burgman 650, une moto parmi les moins chers avec un coût aux environs des 10 000 euros TTC et une Honda Goldwing de 25 000 euros, l’écart peut être considérable. Pour le premier, l’entretien mensuel peut coûter en moyenne 250 euros HT contre 300 euros environ pour l’autre. Le Burgman nécessitant 5,5 litres au 100 peut consommer jusqu’à plus de 16 litres d’essence par jour pour un trajet journalier moyen de 300 km. Pour le Goldwing, avec 7,7 litres au 100, cette consommation peut atteindre les 23 litres en une journée. Mensuellement, le montant de l’essence avoisine les 450 euros pour le premier type de moto et 600 euros pour le second. Le plus grand écart reste sur le coût de l’assurance tout risque qui est de 200 à 300 HT par mois pour le Goldwing et 300 à 500 par mois pour le Honda.

Avec leur amortissement, les frais mensuels de ces véhicules peuvent aller de 1 400 à 2 000 euros.

Des obligations plus ou moins prévisibles non négligeables

Le métier de moto taxi doit se plier également à d’autres facteurs. Avec la hausse de TVA sur les transports qui va de 5,5 % à 7 %, les prestataires sont contraints d’augmenter leur tarif de 1,5 % dès 2012. Face à la pénurie d’essence, la difficulté croît encore avec leur obligation à faire le plein au moins une fois par jour afin de remplir le trajet rentable d’environ 300 km.

Et puis la différence de 10 à 13 % du tarif des motos taxis avec celui des taxis classiques s’explique quand on sait que les conditions météorologiques ne permettent pas aux motos taxi de travailler 12 mois sur 12 bien qu’elles sont suréquipées. Il ne faut pas oublier la responsabilité élevée du conducteur face au danger qui s’expose le plus aux motos et sa prise en charge des bagages dans les aéroports et les gares.

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